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Le grenetier et la grenetière de l'an 1303.

16 Février 2021 , Rédigé par Trocmé

En 1303, un bourgeois de la ville de Saint-Quentin que l'on trouve cité dans une charte, Gossuin le Grenetier, avait laissé par testament, conjointement avec sa femme, Jeanne ou plutôt Jehanne la Grenetière, des revenus suffisants pour élever et instruire au collège douze jeunes garçons, que les testateurs voulurent être appelés Capets (Parce qu'ils portaient selon toute vraisemblance des petits manteaux appelés alors capes) à l'imitation de ceux qui avaient été établis, vers ce temps, dans le collège de Montaigu, à Paris, d'où vint qu'au moyen-âge, notre collège des Bons-Enfants s'appelait aussi la maison des Capets. La nomination de ces douze boursiers appartenait au doyen et au chapitre de l'Eglise. 

Ce couple avait donc donné une partie de leurs biens pour la fondation de ces douze bourses, l'autre partie de leurs bien ayant été destinée à la fondation d'une chapellenie et d'un béguinage. La chapellenie fut érigée sous le nom de Notre Dame aux Bons Enfants dans l'église paroissiale de Saint-André. Elle fut remise à la nomination des chanoines par les exécuteurs testamentaires des fondateurs Gossuin et Jeanne. Le béguinage fut établi dans la maison de Gossuin le Grenetier qui était alors établie dans la rue de la Fosse et donnant dans une autre rue. Le béguinage devait être étendu et devait pouvoir loger treize femmes, des veuves, âgées pour le moins de soixante ans. La subsistance de ces veuves devait être assurée par les revenus de terres qui avaient été achetées à Jean, écuyer, seigneur de Brouchy. 

Les exécuteurs testamentaires, devant qui l'acte avait été passé et cela également devant l'official de l'église de Saint-Quentin, étaient Miles de Durbia ou Milon de Durbie, Guillaume Malaquins  ou Malakins, tous deux chanoines de l'église de Saint-Quentin, Guy de Laon, un chanoine de Laon, et Jehan Plantavesne ou Plantavoine, un chanoine de Noyon. Au mois de février 1303, lesdits exécuteurs s'étaient réservés à eux mêmes et au dernier vivant d'entre eux, les droits et pouvoir de présenter les douze enfants audits sieurs du chapitre et au maitre dudit collège commis et établi de leur part, avec cette charge et condition que, si quelqu'un desdits enfants ne se comportaient pas bien dans ce collègue, il serait en la puissance desdits sieurs du chapitre de le destituer et de le chasser hors de la maison. Après le décès du dernier des exécuteurs, l'institution et la disposition des douze enfants appartiendraient au chapitre. Ce fut le chanoine de Laon, Guy, qui était devenu le dernier des exécuteurs testamentaires. 

Un martyrologue de Saint-Quentin disait, que pour annoncer l'anniversaire de Jeanne la Grenetière, que cet office devait être sonné avec toutes les cloches de l'église. Gossuin, son mari, avait pour frère Gilles le Grenetier, bienfaiteur de la même basilique. 

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